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Funktouf's Diaré

26 août 2005

outernet

Cher Diaré,

Il semblerait bien que je risque de ne pas t'écrire aussi souvent que je le voudrais. La faute à qui? Le responsable de cette situation s'appelle "Compaq Presario 3GHZ 200Go", autrement dit le nouveau PC de frère grand. Au départ l'arrivée de ce nouveau membre de la famille à part entière (mais ou va le monde, diront les vieux cons) me rejouissait au plus au point car il signifiait pour moi l'acquisition de l'ancêtre "Continental Edison 900Mhz, 20 Go" directement sur mon bureau. Mon premier PC rien qu'a moi, le rêve de tout informaticien. Enfin c'est plutot logique pour quelqu'un qui est supposé être un technicien en informatique d'avoir un PC. Faut croire que je fais rien de logique. Comment ai-je pu obtenir ce diplome sans PC? La formule de logique selon Funktouf

Note pratique 0 + Note théorique 15 = Moyenne 10

J'espère que mon premier emploi sera théorique. Imaginons une scène du genre:

employé en colère :J'ai un problème sur mon PC !!

moi : C'est simple il suffit de changer l'adresse du routeur pour pouvoir se connecter sur le réseaux.

employè en colère : Et comment on fait?

moi : Je sais pas, j'ai jamais eu de PC moi !

Et pourtant, la joie de recupérer cette antiquité de PC s'estompa vite quand frère grand désinstalla tout les composants qu'il avait acheté pour finalement me refourger un PC amputé d'internet et un écran 15 pouces tellement vieux qu'on aurait pu le fossiliser.

Me voila donc avec une vieille machine à l'agonie sur mon beau bureau jamais utilisé. La machine est bruyante, elle grogne sans arret, comme si le syndrome de la vieillesse qui rend les gens trés cons et trés raleurs s'appliquait aussi au machine. Elle me fait des syncopes tout le temps. Evidemment avec la perte de mémoire vive, la machine a du mal a traiter les informations, un peu comme la maladie d'alzheimer finalement. Elle a aussi des montées de fièvres inquiètantes qui font aumenter la température de ma chambre de quelques degrés. Et elle voit très mal, ses lunettes ne peuvent lui fournir qu'une résolution grossière de miopes perdu dans la brume.

Un PC sans internet c'est comme un avion sans aile, ça sert à rien. Sauf peut être à perdre son temps sur des jeux vidéos tombés dans l'oubli. Ah, ces vieux émulateurs, il rappèlle le bon vieux temps qu'on passait à jouer sur des consoles énormes à des jeux simple et éfficace. La vieillesse à ça de bon, les souvenirs. Les souvenirs qui vous reviennent en parcourant les albums photos de vacances datant de quelques années déja, en lisant l'historique des converations sur msn... C'était le bon temps.

Finalement internet ne me manque pas trop. Ne le prend pas mal, mais des fois il faut savoir se déconnecter, débrancher la prise et prendre l'air.

Etat de ma réalité :Totalement deconnecté

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9 août 2005

Electro-cardiochoc

Cher Diaré,

J'"ai finalement décidé de t'appeler Diaré. C'est le nom qui te vas le mieux et qui correspond le plus à ce que tu es vraiment. Et puis ça m'evitera d'être grossier à ton égard, je te respecte un petit peu quand même.

Hier il m'est arrivé ce qui devait arriver depuis longtemps. Tu vois c'était un de ces moments où tu te demande si les circonstances sont vraiment hasardeuses ou si il y a bien quelqu'un d'étrange qui veut te faire un signe. C'était encore une histoire avec la fille du train. Ah mais, je ne t'ai pas parlé encore d'elle c'est vrai. C'est comme ça que j'appèle toute les jolies filles qui me font un effet dans le train.

Mais hier c'était différent. C'était pas juste une jolie fille qui passait par hasard. Parce qu'au moment ou elle est passé devant moi je n'ai pas pu détourner mon regard. J'ai bien essayé mais ma tête ne suivait pas le mouvement de mon corps, comme si un aimant l'empechait d'aller dans une autre direction que cette superbe fille. Il y avait bien cette partie de moi qui refusait de dévisager du regard une fille comme ça, mais elle a perdue le combat contre l'autre partie, celle qui m'attirait irrésistiblement vers elle.

Mes pieds devinrent incontrolable et se mirent à la suivre sans que je puisse résister. Ils se sont arrété à 5 mètres d'elle, me laissant pantelant, les yeux rivés vers elle. Elle m'a bien regardée un court instant, se demandant suremment pourquoi je l'avais suivi. Je me posais moi-même cette question. Puis elle a sorti un livre de son sac et s'est refugiée dans sa lecture. Etait-ce de la timidité où de l'ignorance pure? Je ne le saurais jamais.

Le train est arrivé. J'ai continué de la suivre dans le wagon où elle est monté et me suis assis juste derrière elle. Les minutes qui passèrent ensuite furent les plus longues et les plus frustrantes de ma vie. J'hésitais nerveusement. Une lutte acharnée dévastait mon esprit. Un combat sans merci opposait ma timidité et ma volonté, ma lacheté et mon courage, ma solitude et mon envie d'amour.

Puis la musique a commencé. J'avais mon balladeur mp3 sur moi et la chanson qui commençait était étrangement adaptée à la situation. Cette chanson de Jimi Hendrix parle de la rencontre entre un homme et une femme. "Hey Baby, where do you coming from yeah yeah" chantait Jimi sur un air de guitare mélodieux, comme si il me poussait à aller la voir. Le train continuait sa route paisiblement, se rapprochant de la station où je devais descendre. La musique se faisait de plus en plus insistante pendant que le paysage défilait, me séparant à chaque seconde d'elle. "Hey baby, can i step into your world a while?" demanda Jimi. Moi aussi j'aurais voulu la suivre n'importe où, jusqu'a ce que je trouve le courage de lui parler, lui dire qu'elle était belle et qu'elle était sans doute la plus belle chose qui je puisse ésperer dans ma vie. J'aurais tant voulu qu'elle me sourit, qu'elle me parle aussi longtemps que le train continuait de rouler.

Mais je suis resté là. Je n'ai pas bougé. J'ai attendu que le train s'arrête et je suis descendu, l'âme déchirée. Je l'ai vu une dernière fois par la fenêtre. Et le train est parti sans moi.

Ca devait arriver.

Pourtant j'en ai eu plein des histoires comme celle là. J'en ai eu plein des regrets. Mais je me suis toujours dit que des belles filles il y en avait partout, que j'en trouverai bien une un jour qui sache m'apprécier. Ce qui était différent cette fois c'était le choc que ça ma fait. J'ai vraiment eu la sensation d'être passé à coté d'une occasion unique. Le même genre de choc que tu as quand tu as l'impression d'avoir fait une énorme bétise sans avoir la possibilité de revenir en arrière, sans avoir cette infime possibilité de retenter ta chance. Ca m'a fait littéralement mal au coeur. J'avais même l'impression que mon sexe hurlait au désepoir en voyant le train partir au loin, l'emmenant à jamais dans un souvenir douloureux.

J'avais envie que la foudre me grille en un instant, pour réduire en cendre l'homme pitoyable que j'étais. Pourquoi donc réagissais-je ainsi? Quel est le con de Dieu qui à eu l'idée d'inventé, parmi toute la multidude de sentiments humain qui existent, la timidité? C'est tellement plus facile de rejeter la faute sur les autres, surtout sur ceux qui ne sont pas là pour répliquer.

Mais là même Jimi Hendrix lui même était venu pour m'aider sur ce coup. C'était donc bien ma faute, et je devais m'en prendre qu'a moi-même. Je n'étais qu'un lache même pas digne de prétendre au titre de "mâle reproducteur".

Et c'est dans l'innomable honte que je ressentais à ce moment là, echoué sur un banc SNCF à la merci des bandes de controleurs, que j'ai pris une décision. J'ai pris tout simplement la décision que ça ne se reproduirait plus jamais. Plus de doute, plus de peur, plus de question, plus de lacheté. Terminé.

Maintenant je devrais faire face et aller au front, sur le champ de bataille. Et même si je prendrais des balles, il faudra que je continue sans relache. Je ne lacherais pas, ne me désisterais plus jamais. Je n'aurais plus jamais de regrets, de sensation d'echec.

Je serais un Homme.

5 août 2005

présentation

Cher fils de pute,

Je sais j'aurais pu faire comme tout le monde et t'appeler "Cher Journal" mais tu sais les conventions c'est pas mon truc. Ouais vive les adeptes du fuck le système, moi je suis un rebelle! pfff. La rebellion c'est aussi une forme de convention, "suis le mouvement rebelle toi". Alors qu'est ce qui reste hein? Mais bien sur : la customisation! Je suis unique donc il faut que tout en moi sois unique. Je devrais créer mes propres vêtements, comme ces sites internet où tu peux faire tes propres tee-shirt, où taguer mes basket ça serait hyper tendance. Bon allez d'accord j'arrete la. Mais j'ai pas de définition de moi a te fournir, contente toi de garder ce que j'écris. C'est seulement pour la forme que j'imagine un semblant de dialogue avec toi. Et puis Journal c'est nul comme prénom. D'accord fils de pute c'est pas mieux mais ce que je vais faire, c'est que je te donnerais un nouveau prénom a chaque fois que je t'écrirais. Tout dependra de mon humeur. Aujourd'hui, comme tu peux le constater c'est pas un bon jour. Je suis là devant mon clavier en train d'écrire ce putain de post a la con au lieu de chercher du boulot où une copine. Mais bon il me semblait important de faire ça. Oui, écrire des inutilités stupide ça me semblait important. C'est surtout que j'avais besoin de changer d'air. Ca sent le moisi ici. Dans ma vie je veux dire. J'ai besoin de me defouler et c'est pour ça que je t'ai créer. Je comprend que c'est dur pour toi d'apprendre que le seul but de ta vie est de me servir de punching ball mais c'est la vie. Toi au moins t'a une raison de vivre. Moi je continue a chercher la mienne. J'ai beau chercher, me torturer la cervelle pour trouver la réponse mais rien n'y fait. Bien sur j'aurais pu croire en l'amour, au paradis, à l'argent, au sexe, a la destinée et aux autres conneries de ce genre. La verité c'est qu'on est finalement rien d'autre qu'un amas de cellule dans un monde régie par les lois du hasard. Notre existence n'a pas de but, n'a même pas de sens. Je crois même pas en la survie de l'espèce, on finira bien un jour par s'entretuer jusqu'au dernier. La vérité c'est que nous sommes des crottes invisible dans l'univers. On sert à rien, on vaut rien. Même pas 2 centimes. Alors tu comprends c'est dur d'évoluer dans la vie quand t'a ce genre de connerie qui te passe par la tête hein? Hier, mon père me reprochait de voir toute les choses comme étant futile. Evidemment, c'est pas en passant le concours de miss guadeloupe que ma cousine prendra de la considération à mes yeux. Non mais il suffit de passer un concours a la con pour être reconnue? Je devrais me presenter a mister flemme, je gagnerais suremment. Agacé par tant de bêtise, j'ai fini par sortir de la maison et montrer à tout le monde ma déchéance. J'avais mis mon jean troué a la mode grunge clochard. J'aurais pas du car finalement j'ai vu la fille introuvable. Cette fille, je la croise 3 fois par an et faut toujours que je la voie au mauvais moment. Elle apparait soudainement, comme un ange descendu du ciel, et s'échappe toujours avant que j'ai pu réagir. Je lui ai parlé qu'une seule fois. Elle est belle, intelligente, presque parfaite. Je dois être maudit à ce niveau là. Elle m'a ignorée. Soyons optimiste, une de perdue, une de perdue. Je finirais bien par me prendre d'autres crampes plus tard...

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